Aux Jeux olympiques de Sydney, en 2000, le monde entier assiste à l’un des gestes les plus spectaculaires de l’histoire du basket : Vince Carter saute littéralement au- dessus de Fred Weis, géant de 2m17. En un instant, la gloire tourne à l’humiliation publique. Cette image, devenue virale avant l’heure, le marquera à jamais, alimentant les moqueries aujourd’hui encore. Mais chez le Limougeaud, la douleur n’était pas sur le parquet mais au plus profond de son être, dans le silence d’un combat intime, torturé par sa relation à un fils différent. Des souffrances longtemps indicibles. Désormais consultant, Fred Weis fut un joueur au talent précoce et un précurseur. Lors des Jeux olympiques 2000, il porte l’équipe de France jusqu’à la finale et montre que la fluidité et l’intelligence de jeu ne sont pas réservées aux petits gabarits. Pourtant, quand la NBA lui tend les bras, il renonce. Trop de bruit, trop de pression, trop de doutes. Sa trajectoire bascule lorsque son fils Enzo est diagnostiqué autiste. Ce choc ébranle tout : sa carrière, sa confiance, son envie de vivre. Il sombre, s’isole, envisage le pire — avant de peu à peu renaître, guidé par ce même fils qui l’avait fait vaciller. La chute, la honte, la paternité. Et finalement la réconciliation ? Un personnage touchant et singulier qui lève le voile, sans tabou et avec une honnêteté déconcertante, sur les obstacles qu’il a dû surmonter sur le chemin de l’acceptation et de la reconstruction.